Leur métier : chargé d'opération travaux. Bientôt le vôtre ?

Ces professionnels ont choisi de travailler dans le secteur public. Contact, travail avec les entreprises et amélioration du cadre de vie font tout l’attrait de leur poste à la métropole.

Les agents concernés, les « chargés d’opération », partagent leur temps entre le bureau et les chantiers. « C’est un métier varié, équilibré entre les tâches administratives et le terrain », expose Fanny, employée dans les services urbains de l’Eurométropole depuis 2020.

Diplômée en IUT et titulaire d’une licence dans le domaine de l’eau, la technicienne s’est orientée ensuite vers la voirie. « On voit à la fois les plans et la réalisation concrète. 

« On a tous les enjeux du projet en tête, c’est très intéressant », apprécie-t-elle, sur le chantier de requalification du centrebourg de Magny, qu’elle coordonne depuis juin dernier.

Du projet à la réception des travaux, le ou la chargé(e) d’opération suit les études techniques et financières, consulte les entreprises, puis coordonne les interventions de celles-ci sur le terrain.

En visite sur un chantier de voirie à Metz Sablon, Pierre, employé depuis fin 2023 sur ce poste, insiste sur l’aspect humain du métier. « On a affaire à une multitude d’intervenants : entreprises, concessionnaires des réseaux, élus et riverains. En phase de chantier, il faut réagir vite, mesurer les impacts techniques et financiers, prendre des décisions », explique le titulaire d’un BTS de géomètre topographe et d’une licence en information géographique.

Et puis arrive la satisfaction de voir l’aboutissement du travail. « On a un retour concret sur ce que l’on a fait », conclut Fanny, qui a également suivi ces derniers mois des travaux de sécurisation à Lauvallières sur la commune de Nouilly, et à Vaux.

Olivier rejoint les équipes de la métropole messine en 2022, après avoir travaillé pour des entreprises privées. Titulaire d’un bac professionnel d’encadrant de chantier spécialité gros oeuvre, le chargé d’opération a démarré son parcours dans le bâtiment. Un passage par le ferroviaire à l’occasion de la construction de la LGV Est le mène aux transports.

Son embauche à Metz Métropole permet à Olivier d’arrêter les déplacements chronophages et de se « poser » là où vit sa famille, tout en travaillant sur une mission d’envergure, celle du développement du bus à haut niveau de service de l’Eurométropole. Le contrat du professionnel est lié aux projets d’extension de la ligne Mettis A et de construction
de la ligne Mettis C.

« Un pilotage comme celui-là, ça compte sur un CV », souligne Olivier, satisfait de « travailler à l’amélioration du cadre de vie » là où lui-même réside. « J’apporte
ma “patte”, mon regard technique. J’avais rêvé de travailler sur le chantier de Mettis », se réjouit-t-il.

Même enthousiasme chez Florian, 23 ans, étudiant en master Intelligence territoriale parcours urbanisme et aménagement à l’Université de Lorraine, qui partage
son temps entre les amphis, les bureaux et les chantiers de l’Eurométropole. Après un stage dans la collectivité, il y signe un contrat d’apprentissage pour l’obtention de son master II. Intérêt marqué pour les transports publics, l’alternant trouve à la métropole, qui « est l’autorité organisatrice de la mobilité », rappelle-t-il, le terrain d’application répondant à ses aspirations. En l’occurrence, « participer à la conception des projets aux côtés des élus, pour que de plus en plus de monde utilise les transports collectifs ».

Une façon pour Olivier et Florian d’affirmer leur satisfaction de travailler dans le service public, « là où se prennent les décisions », concluent-ils.