Energie et photovoltaïque

Créé en appui du Plan Climat de l’Eurométropole, le fonds vert métropolitain soutient les communes dans leur transition écologique. Différentes actions sont ciblées, comme la végétalisation des espaces publics ou encore la recherche d’un éclairage nocturne plus efficace. Au programme de ce numéro : l’alimentation électrique de bâtiments publics par des panneaux solaires photovoltaïques.

À Lorry-lès-Metz, neuf bâtiments publics bénéficient depuis octobre 2024 de l’électricité produite par une centrale photovoltaïque. L’hôtel de ville en fait partie, comme huit autres édifices situés à proximité. 

Composée de 65 panneaux, la centrale a été installée par la commune sur la toiture du bâtiment dévolu au périscolaire, bien orientée et sans ombre portée. Le choix de cette construction récente, « évitait de devoir renforcer la charpente », précise Bertrand Kennel, conseiller municipal délégué à Lorry-lès-Metz. 

La connexion internet, nécessaire au pilotage à distance du système, et la présence d’un compteur Linky ont aussi joué en faveur de la bâtisse. 

La réalisation vise trois objectifs : « Maîtriser et réduire le budget communal de fonctionnement, contribuer aux objectifs locaux et nationaux de transition énergétique et sensibiliser les Lorriots aux énergies renouvelables, expose le conseiller. Le projet entre dans notre démarche globale de transition énergétique », complète t-il. 

Les chiffres de la production électrique sont consultables en temps réel sur smartphone. Le dispositif devrait produire en moyenne 25,5 MWh par an, soit près de 21 % de la consommation électrique des bâtiments communaux. 

Bertrand Kennel insiste sur l’importance de se faire accompagner dans la conception et la réalisation d’un tel projet. « Il faut s’entourer de tous les acteurs de la filière », poursuit-il. L’entreprise Silicéo, chargée de l’étude de l’opération et de la pose des panneaux, assurera la maintenance de l’ensemble. Réséda et UEM sont également partenaires de l’opération.

La commune de Peltre prévoit d’implanter une ombrière photovoltaïque sur le parking de sa mairie. Le dispositif alimentera huit bâtiments communaux situés dans un rayon de moins de deux kilomètres : écoles, périscolaire, salle des fêtes, vestiaire de foot, atelier et hôtel de ville. « Nous souscrivons à la théorie du Colibri, c’est-à-dire que, modestement, nous essayons de prendre notre part dans l’amélioration des problématiques d’effet de serre et de changement climatique », souligne Walter Kurtzmann, maire de Peltre et conseiller de l’Eurométropole délégué aux bâtiments métropolitains.

Le second argument exprimé par l’élu est économique. « Les tarifs de l’énergie vont rester fluctuants sur le long terme. Nous avons intérêt à maîtriser les coûts. L’autoconsommation électrique y contribue », affirme-t-il.

La production annuelle des panneaux devrait atteindre 20,7 MWh annuels. Autoconsommée à 88,7 %, l’installation couvrira près de 23 % des besoins électriques des bâtiments communaux. L’étude de faisabilité complète a été menée avec le bureau Cap Conseils de Montigny-lès- Metz.

L’école de Saulny a été prolongée par un bâtiment modulaire qui accueillera prochainement la troisième classe maternelle de l’établissement. Pour agir en conformité avec le Plan Local d’Urbanisme intercommunal, la commune devait végétaliser la toiture plate du local ou y installer des panneaux solaires thermiques ou photovoltaïques. La municipalité a opté pour la dernière solution, « pour être le plus vertueux possible », explique Nathalie Spormeyeur, maire de Saulny et vice-présidente de l’Eurométropole. 

Composée de 15 panneaux de 400 Wc, pour une puissance totale de six kWc1 en plein ensoleillement, l’installation posée par l’entreprise Meloni alimente l’éclairage et les ordinateurs de la bâtisse. « Le reliquat de production pourra être consommé sur la commune », précise la maire.